Le chargé d’affaires iranien, Hamid Rida Dahkani,
se rend chez l’ancien président de la République et chez Michel Murr.
Gemayel : La Syrie a rempli sa part de la 1559, mais…

Le président Amine Gemayel a reçu hier à Saïfi le chargé d’affaires iranien à Beyrouth, Hamid Rida Dahkani. À l’issue de la rencontre, ce dernier a indiqué que les discussions ont porté sur « le rôle que peut jouer l’Iran pour protéger le dialogue libanais ». « Nous avons réitéré notre soutien à ce dialogue, ainsi que notre volonté de soutenir le Liban pour qu’il reprenne son rôle à l’avenir », a-t-il déclaré. Interrogé à propos des moyens que pourrait déployer son pays pour soutenir le dialogue, M. Dahkani a précisé que Téhéran était prêt à répondre à toute demande que formulerait Beyrouth, même en ce qui concerne la relation libano-syrienne. Quant à la question des armes du Hezbollah, le chargé d’affaires a indiqué avoir été « d’accord avec M. Gemayel sur le fait que la défense de la terre libanaise dans les années précédentes était un devoir pour tout Libanais ».
De son côté, le président Gemayel a précisé que le Liban veut avoir « les meilleurs relations avec tous les États, et notamment l’Iran qui est un pays très influent dans la région ». « Nous souhaitons que l’Iran contribue à la mise en œuvre de mesures pratiques pour aider le Liban à sortir du marécage dans lequel il se débat depuis une longue période », a-t-il dit. À un journaliste qui lui a demandé de commenter les derniers propos du vice-président syrien, Farouk al-Chareh, qui avait affirmé que la Syrie avait rempli les obligations que lui imposait la résolution 1559, M. Gemayel a répondu : « Il est vrai que la Syrie a appliqué ce qu’elle devait appliquer, et qu’elle a retiré son armée du Liban. Nous attendons que les relations redeviennent normales entre les deux pays, une fois que Damas aura coopéré avec la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, et qu’il aura pris des mesures tangibles envers le Liban. Quant aux propos de M. Chareh sur la libanité des fermes de Chebaa, on devrait l’en remercier, mais de telles paroles resteront sans effets tant qu’elles ne sont pas suivies de mesures syriennes auprès des Nations unies. »
Le chargé d’affaires iranien s’est ensuite rendu chez le député du Metn, Michel Murr. Là encore, M. Dahkani a réitéré son soutien au peuple libanais, avant de saluer la conférence de dialogue national. Et d’ajouter : « Nous avons toujours soutenu toutes les communautés libanaises, qui doivent se mettre ensemble et parler ensemble. Le dialogue est la seule issue. » Tout en refusant de prendre position par rapport à la question de la présidence de la République parce que « c’est une affaire libanaise », M. Dahkani a été moins réservé concernant l’affaire des armes du Hezb. « Nous avons soutenu et nous soutenons toujours le Liban et sa résistance », a-t-il ajouté.
Quant à M. Murr, il a rappelé que l’Iran a toujours soutenu le Liban «sans rien demander en contrepartie».

L'Orient Le Jour.

Hamid Rida Dahkani

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