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Le Liban Aujourd'hui

21 février 2008

Fidel Castro renonce à la présidence de Cuba

LA HAVANE (AFP) - Eloigné du pouvoir par la maladie depuis un an et demi, Fidel Castro a annoncé mardi qu'il renonçait à la présidence de Cuba, mettant un terme, à 81 ans, à près d'un demi-siècle de pouvoir sans partage pour l'un des derniers dirigeants communistes de la planète.

"Je n'aspirerai ni n'accepterai --je répète-- je n'aspirerai à ni n'accepterai la charge de Président du Conseil d'Etat et de Commandant en chef", écrit le président cubain dans un "message à ses compatriotes", qui s'étale sur toute la Une de Granma, organe officiel du régime, sous le titre: "Message du Commandant en chef".

L'annonce de celui qui était le numéro un du régime depuis 1959 précède la convocation dimanche du parlement pour désigner les plus hautes instances exécutives du régime, dont le chef de l'Etat (président du Conseil d'Etat).

Le "lider maximo" ne fait toutefois aucune allusion à un retrait de son poste de Premier secrétaire du Parti communiste cubain (PCC), le parti unique, qu'il occupe depuis 1965.

Concentrant l'essentiel du pouvoir, le PCC n'a toutefois tenu aucun congrès depuis 11 ans.

Les Etats-Unis ont rapidement réagi, le président George W. Bush souhaitant que ce retrait aboutisse à "une transition démocratique", tandis que Bruxelles réaffirmait vouloir oeuvrer en faveur d'une "démocratie pluraliste" à Cuba, l'Espagne y souhaitant des "réformes".

Dans le monde communiste, Hanoï a assuré que le vieux leader cubain continuera de contribuer à la "cause révolutionnaire", tandis que Pékin saluait le "dirigeant révolutionnaire" et "l'ami de la Chine".

A La Havane, la dissidence a accueilli la nouvelle avec espoir et méfiance. "Peut-être la raison et la logique commencent-elles un peu à entrer dans le gouvernement cubain", a déclaré à l'AFP Vladimiro Roca, ex-prisonnier politique et fils du fondateur du PCC, Blas Roca, avant d'ajouter avec scepticisme: "il n'y a pas eu de changement en un an et demi sans Fidel et il ne va pas y en avoir maintenant non plus".

La décision de Castro intervient deux jours après la libération de quatre opposants qui se sont exilés en Espagne mais Cuba compte toujours quelque 240 prisonniers politiques, selon la dissidence cubaine.

Dans son message, Fidel Castro admet n'avoir pu surmonter les séquelles d'une grave hémorragie intestinale qui l'a conduit à céder en juillet 2006 les rênes à son frère Raul, 76 ans, donné favori pour une succession à laquelle peut aussi prétendre le vice-président Carlos Lage, un médecin de 56 ans incarnant la nouvelle génération.

"Ma première obligation après tant d'années de lutte était de préparer (le peuple) à mon absence, psychologiquement et politiquement. Jamais je n'ai cessé de signaler qu'il s'agissait d'un rétablissement qui n'était +pas exempt de risques+", souligne Fidel Castro dans le message, signé de sa main et daté du 18 février à 17H30 (22H30 GMT).

"Heureusement, notre processus compte encore avec des cadres de la vieille garde, unis à d'autres qui étaient plus jeunes quand a commencé la première étape de la Révolution", poursuit Fidel Castro, qui n'est pas réapparu en public depuis le 26 juillet 2006, date de sa première opération chirurgicale.

"Le chemin sera difficile et requerra l'effort intelligent de tous", dit-il encore, avant de conclure: "Je ne vous fais pas mes adieux. Je souhaite combattre comme un soldat des idées".

Le vieux leader qui a connu une longue convalescence ne s'exprimait guère plus qu'à travers des "réflexions" publiées dans la presse officielle depuis bientôt un an.

Célèbre dans le monde entier pour ses diatribes enflammées devant les foules, Fidel Castro, avec son éternel uniforme vert olive, sa barbe et ses cigares, a symbolisé le guérillero victorieux durant la guerre froide, avant de s'aliéner nombre de sympathies internationales, dont celles de l'Europe, pour son refus d'assouplir son régime.

Durant près d'un demi-siècle, le dirigeant cubain qui s'est voulu, avec son compagnon Ernesto "Che" Guevara, le champion de l'exportation de la révolution communiste en Amérique latine, mais aussi en Afrique et même en Asie, a tenu tête aux Etats-Unis.

Dix présidents à la Maison Blanche n'ont pu en venir à bout, malgré un embargo économique draconien, une tentative ratée de débarquement d'anti-castristes à la Baie des cochons en 1961 et maints complots pour l'assassiner.

Figure incontournable de la deuxième moitié du XXe siècle, Fidel Castro, dernier survivant de la génération des Nasser, Nehru, Tito, avait été élu symboliquement à la présidence du dernier sommet des Non-alignés à La Havane en septembre 2006.

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6 avril 2006

News News News News News

Washington dénonce les poursuites judiciaires syriennes
contre Hamadé, Joumblatt et Khachan.

6 avril 2006

La Russie

Moscou encourage le dialogue interlibanais.

Le Liban devrait poursuivre la recherche de compromis dans le cadre constitutionnel afin de normaliser la situation politique intérieure, a déclaré dans un communiqué jeudi le ministère russe des Affaires étrangères.
La Russie "exprime son attachement à l'indépendance politique et à la souveraineté du Liban et approuve le dialogue interlibanais en cours", lit-on dans ce communiqué publié sur le site officiel du ministère à l'issue d'une rencontre jeudi à Moscou entre le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Saltanov, et une délégation parlementaire libanaise conduite par le vice-président du parlement Farid Makari.
"En dépit des divergences qui persistent entre les principales forces politiques du pays, la recherche de compromis politiques dans le cadre constitutionnel devrait être poursuivie au nom du maintien de la paix et de la concorde civiles", a précisé le ministère russe.
Le départ d'Emile Lahoud du poste de président libanais et le désarmement du mouvement chiite Hezbollah divisent actuellement la société libanaise. La Coalition du 14 mars dirigée par Saad Hariri, fils de l'ex-premier ministre Rafic Hariri assassiné l'an dernier, cherche à obtenir le limogeage du chef de l'Etat prosyrien dont le mandat a expiré en automne 2004 mais a été prolongé de trois ans sous la pression de Damas. Les mouvements chiites Amal et Hezbollah ainsi que le général Michel Aoun, chef du Mouvement démocratique libre et leader reconnu de la communauté chrétienne, s'opposent au départ d'Emile Lahoud.

RIA Novosti.

6 avril 2006

La Réforme

« L’appareil de l’État est paralysé »,
déplore l’Assemblée des prélats maronites.
Le gouvernement veut rattraper le temps perdu :
le volet économique enfin prioritaire.

conseil_des_ministresLa réforme, enfin. Après des années perdues dans les querelles de pouvoir qui ont marqué le mandat Lahoud et après des mois de flottement, l’Exécutif semble s’être décidé à attaquer de front le volet économique et à lui accorder la priorité. Le Conseil des ministres s’est ainsi penché hier sur le programme de réformes économiques et sociales, lançant un vaste chantier de dialogue destiné à faire participer toutes les composantes de la société à l’élaboration de ce plan de redressement.
La feuille de route, censée rétablir la croissance économique à moyen terme et convaincre les donateurs à la conférence d’aide internationale au Liban, a fait l’objet d’un débat « positif et serein », selon le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, et ce malgré l’atmosphère tendue de la semaine dernière avec le président Lahoud. Le dialogue devrait se poursuivre dans les semaines à venir, à commencer par le dossier épineux de la CNSS, qui fera l’objet d’une réunion mardi prochain.
Ce développement intervient alors que l’Assemblée des évêques maronites avait lancé le matin un cri d’alarme, déplorant le fait que « l’appareil de l’État paraît paralysé ».

L'Orient Le Jour.

6 avril 2006

Les Evêques Maronites

Cri d’alarme et d’amertume des évêques maronites.
Bkerké : les dissensions politiques se prolongent
et poussent la population au désespoir.

conseil_des_ev_ques_maronitesLes dissensions politiques qui se prolongent au sein de l’Exécutif et du Législatif, les postes vacants qui attendent indéfiniment d’être pourvus, l’implantation qui menace de nouveau tandis que le pays se vide, le dialogue qui avance à pas trop lents, les travailleurs qui gémissent sous le poids d’un salaire minimum rachitique, les petites et moyennes entreprises qui font faillite : c’est une situation dramatique qu’a brossée l’Assemblée des évêques maronites, à l’issue de sa réunion mensuelle du premier mercredi du mois.

Voici le texte du communiqué final publié à l’issue de la réunion :
1 – Les dissensions qui, de Khartoum au Liban, du Parlement au Conseil des ministres, se manifestent au sein de l’équipe dirigeante, tandis que la population est laissée à ses épreuves et son amertume, sont de nature à pousser au désespoir. Pourtant, le rôle des dirigeants consiste à œuvrer pour alléger le fardeau de la vie quotidienne des citoyens.
2 – L’appareil d’État semble paralysé au Liban. Faute d’un consensus sur les personnes compétentes capables de les pourvoir, des postes demeurent vacants au Conseil constitutionnel, au Conseil économique et social et au Conseil supérieur de la magistrature.
3 – L’intérêt du Liban semble à l’abandon. Certains en profitent pour tenter à nouveau de promouvoir, contrairement aux dispositions de la Constitution et de l’accord de Taëf, directement ou de façon masquée, le dossier de la naturalisation des Palestiniens. Et cela se passe alors que les Libanais en grand nombre quittent le pays sans espoir de retour, et que le dossier des naturalisés n’a toujours pas reçu l’attention qui lui est due, en dépit des appels en ce sens.
4 – Les travailleurs se plaignent de la misère du salaire minimum, qui se limite à 300 000 LL, alors que les patrons se plaignent de la récession et de l’absence de débouchés extérieurs, une responsabilité assumée en premier lieu par l’État qui doit signer à cette fin des accords d’échanges économiques.
5 – Les faillites se succèdent dans les petites et moyennes entreprises commerciales et industrielles, signe que les choses n’avancent pas. Bien au contraire, la situation empire et nul ne s’en soucie.
6 – Quant au dialogue par à-coups que certains leaders ont commencé, qui s’enlise très souvent et n’avance que lentement, il n’aurait pas eu de raison d’être si les institutions gouvernementales fonctionnaient correctement et efficacement.
7 – La Résurrection du Christ que nous célébrerons dans un peu moins de deux semaines laisse pénétrer dans nos cœurs une lueur d’espoir. Cet espoir est ancré dans la foi que Dieu n’abandonne jamais ses enfants à leurs problèmes, sans se hâter de leur inspirer les pas qui les en sortiront, et qu’Il entend et répond aux prières.

L'Orient Le Jour.

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6 avril 2006

Le Patriarche Maronite

Bkerké s’étonne que l’on tourne en rond sans nommer les candidats.

le_patriarche_maronite3Le patriarche Sfeir se demande pourquoi les forces du 14 Mars ne nomment pas leur candidat (ou plusieurs, si l’entente ne se fait pas sur un nom) à la présidence de la République. Et pourquoi les forces du 8 Mars n’en font pas autant pour que le Parlement, site naturel de démocratie, puisse trancher. Et que l’on mette enfin un terme à cette crise de la présidence qui tourne dans un cercle vicieux dans la quête apparente d’un consensus qui semble bien difficile à atteindre, aussi souhaitable qu’il soit, pour le fond. La perte de temps est préjudiciable, surtout dans la phase délicate présente. Et l’on ne peut exclure que certains insistent sur un candidat de consensus à seule fin d’obstruction et de maintien du statu quo. Une situation que le pays socio-économique et financier autant que politique ne peut plus supporter.
Si les noms des candidats sont proclamés et que la Chambre se réunit pour en choisir un, la crainte d’un vide au niveau de la présidence serait évidemment dissipée. Mais il y a un risque que certains veuillent torpiller le quorum. Et l’éventualité subsisterait même si le président Lahoud allait au bout de son mandat, tant que les positions resteraient les mêmes entre les deux camps principaux en présence, le 8 et le 14 Mars.
Toujours dans ses assises privées, le patriarche Sfeir rappelle ce qui se passait lors d’une présidentielle. Les partis et les blocs parlementaires proclamaient leur appui à tel ou tel candidat et la compétition se dénouait lors du vote à la Chambre. On savait en tout cas à quoi s’en tenir. Et nul ne songeait à torpiller le quorum, comme certains menacent de le faire aujourd’hui, afin d’imposer une entente sur un candidat.
Nombre de députés partagent les vues du prélat. Ils estiment comme lui qu’il faut résoudre le problème par les nominations et le vote démocratique. Mais, en pratique, il existe un obstacle de taille : le président de la Chambre, M. Nabih Berry, pourrait fort bien refuser de convoquer une séance électorale tant qu’il n’y aurait pas eu entente préalable sur le prochain président. Condition nécessaire, à son avis, pour que l’on puisse obtenir du président Lahoud qu’il accepte de démissionner.
La stratégie est claire : ou bien un nouveau président qui plaise aux forces du 8 Mars, ou bien le maintien du président Lahoud jusqu’à la fin de son mandat prorogé, également à la satisfaction de ce même camp. Dans dix-huit mois, la procédure (article 73 de la Constitution) veut que si elle n’a pas été convoquée par son président, la Chambre se réunisse d’office en collège électoral dix jours avant l’expiration de la présidence finissante.
Cependant, les sources parlementaires précitées soulignent qu’au cas où les forces du 14 et celles du 8 Mars ne nomment pas leurs candidats, elles assumeraient la responsabilité de la poursuite de la crise devant l’opinion publique. Responsabilité qui retomberait sur le seul dernier camp, qui possède la capacité de torpiller le quorum, s’il persiste dans sa ligne d’obstruction antidémocratique, le maintien du statu quo causant de graves préjudices au pays dans tous les domaines.
La situation est donc inquiétante. La voie suivie par la minorité, sous l’impulsion manifeste de la Syrie, risque de déboucher sur une vacance de pouvoir au niveau de la présidence. Or cette partie continue à soutenir que s’il y a effectivement crise de pouvoir, cela ne se limite pas à la présidence. Elle veut dire par là qu’il faut tout changer, à commencer par la majorité parlementaire, à travers des législatives anticipées. Produisant ensuite, naturellement, un gouvernement et un président de la République favorables à Damas comme aux intérêts de ses alliés. En somme, le scénario se résume ainsi : échec dans le dialogue sur la présidence, la solution passant ensuite par Damas qui demanderait aux parties extérieures un prix pour abréger le mandat du président Lahoud.
Il reste que selon les termes du député Samir Frangié, pour le moment la force de la Syrie est obstructionniste et non décisionnelle. Il pense que durant le mois en cours, la situation serait dénouée à travers les démarches arabes et le dialogue en cours. Sinon, prévient-il, les forces du 14 Mars chercheront d’autres moyens. La question ne se limite pas au président Lahoud et à sa succession, le but étant d’établir un nouveau pouvoir différant totalement des derniers symboles du pouvoir syrien. Ceux qui s’accrochent à Lahoud ne le font pas parce qu’ils le considèrent comme légitime, mais pour avoir une idée de la nature du prochain pouvoir global.

Emile Khoury, L'Orient Le Jour.

6 avril 2006

Saad Hariri Et Bernard Emié

Hariri optimiste quant au règlement du dossier présidentiel.
Émié salue les résultats « significatifs » du dialogue.

saad_hariri_et_bernard_emi_Le chef du Bloc du futur, Saad Hariri, a reçu hier l’ambassadeur de France au Liban, Bernard Émié. À l’issue de la rencontre, M. Émié a déclaré : « Nous nous sommes d’abord félicités de l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 1664, qui demande au secrétaire général des Nations unies de préparer avec les autorités libanaises les contours du tribunal à caractère international (dans l’affaire de l’assassinat de Rafic Hariri) ». Et de poursuivre : « Nous avons aussi évoqué le dialogue national. J’ai redit au député Saad Hariri l’appui de la France à ce dialogue qui s’est déroulé dans un esprit constructif, et qui a déjà produit un certain nombre de résultats que nous considérons comme significatifs. J’ai dit à M. Hariri combien nous espérions que toutes les parties qui ont la capacité d’aider à faire en sorte que les conclusions de ce dialogue se traduisent concrètement, jouent un rôle constructif à cet effet. »
M. Émié, qui a refusé de se prononcer sur la question présidentielle, a ensuite indiqué avoir discuté avec le député de Beyrouth de « l’entrée en vigueur de l’accord d’association entre l’Union européenne et le Liban à la date du 1er avril, ainsi que de la perspective du comité d’association qui se réunira à Bruxelles le 11 avril ». « L’UE y affirmera de manière solennelle son appui au Liban dans le cadre de ce partenariat privilégié entre l’Europe et le Liban, dont l’ancien président du Conseil des ministres, Rafic Hariri, a été l’inspirateur, le concepteur, le moteur et le promoteur », a-t-il conclu.
M. Hariri a en outre reçu l’ambassadeur d’Italie, Franco Mistretta, le ministre de la Culture, Tarek Mitri, ainsi qu’une délégation de la Caisse koweïtienne pour le développement économique arabe, qui est venue le mettre au courant des projets que finance la caisse au Liban.
Mardi, le leader du Courant du futur avait organisé un dîner à Koraytem en l’honneur de la Fédération des associations des familles beyrouthines. Au cours du dîner, il a pris la parole pour souligner l’unanimité qui s’est manifestée lors de la conférence de dialogue, notamment à propos de certaines questions comme le tribunal international, les armes des Palestiniens et les relations avec la Syrie. Il s’est également montré optimiste quant au règlement du dossier présidentiel, et ce en accord avec toutes les parties politiques, réitérant son soutien à l’avis du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, sur cette question.
Le député de Beyrouth a enfin espéré voir disparaître toutes les entraves à la tenue de la conférence d’aide au Liban, Beyrouth I, soulignant la nécessité d’assurer le climat politique propice à son organisation. « Cette conférence représente une opportunité en or pour le Liban, afin de régler ses problèmes socio-économiques et entamer une nouvelle étape dans l’histoire du pays », a-t-il conclu.

L'Orient Le Jour.

6 avril 2006

La Présidentielle

Le 28 avril, désormais une date fatidique.
Les silences de la Constitution et la guerre des quorums.

le_dialogue222Depuis que le président de la Chambre, Nabih Berry, a affirmé que le dossier de la présidentielle devra être réglé dans un sens ou dans l’autre le 28 avril, les Libanais retiennent leur souffle dans l’attente de cette date fatidique. Le dossier de la présidentielle a en effet suscité tant de passions que son issue apparaît désormais cruciale, au moins pour l’année à venir. D’ailleurs, si depuis quelque temps déjà les contacts se multiplient dans les coulisses, locales et autres, pour tenter de trouver une solution à ce problème épineux, le mois d’avril verra sans doute une intensification de ces contacts.
Hier, au Parlement, un scénario circulait dans les couloirs et les bureaux adjacents. Certaines voix de la majorité actuelle ont laissé entendre qu’il y avait désormais un mécanisme pour régler la question de la présidence. D’abord, il faudra attendre le rapport, le 15 avril, de l’émissaire de l’ONU pour l’application de la 1559, Terjé Roed-Larsen. Ce dernier devrait ainsi mentionner le fait que la prorogation du mandat présidentiel a été votée sous la contrainte. Le Conseil de sécurité devrait à son tour évoquer cette question dans une déclaration présidentielle, puisqu’une résolution est à écarter en raison du droit de veto des pays membres permanents, dont certains ne seraient pas d’accord avec le vote d’une résolution sur la légitimité d’un président, quel qu’il soit.
Forte de cette déclaration, la majorité parlementaire considérera alors que la présidence est vacante et réclamera la tenue d’une réunion parlementaire pour l’élection d’un nouveau président. Si pour la première séance, le quorum ne peut être atteint qu’avec la présence des deux tiers des députés, la Constitution n’est pas claire sur le quorum de la seconde séance pour l’élection d’un président. Les proches des forces du 14 Mars en déduisent que la majorité simple est requise et dans ce cas, la séance pourra avoir lieu et un nouveau président sera élu à la majorité des voix des présents. Il obtiendra aussi la reconnaissance de certaines capitales internationales.
Informées de ce scénario, des sources proches de Nabih Berry affirment qu’il leur paraît peu réalisable dans les circonstances actuelles. D’abord, le président Berry ne convoquera pas à une séance dans un tel contexte. Même si en fait la Constitution prévoit un délai pour l’élection d’un président en cas de vacance à la tête de l’État. Les mêmes sources ajoutent que si la majorité croit profiter de son voyage en Iran et en Turquie pour les réunions des parlementaires islamiques qu’il préside, et demander au vice-président de la Chambre, qui est membre de la majorité, de convoquer à la séance d’élection, Berry serait prêt à interrompre son voyage et à rentrer d’urgence au pays. De toute façon, les sources proches de Berry affirment qu’en l’absence de texte constitutionnel clair, c’est le président de la séance qui décidera du quorum et il penche pour les deux tiers des députés. Les mêmes sources ajoutent que le président de la Chambre considère qu’un tel scénario serait une véritable catastrophe pour le pays et ne ferait qu’augmenter la division interne, sans apporter la moindre solution.
Les mêmes sources rappellent que selon Berry, le dossier de la présidence ne se règle plus localement, mais par le biais de contacts entre des capitales régionales et internationales. S’il y a un début de dialogue entre ces capitales, le dossier pourrait être réglé, sinon, le statu quo actuel devrait se prolonger. Les sources proches de Berry relèvent toutefois que la tendance est aujourd’hui à l’apaisement et toutes les parties concernées par le dossier libanais invitent les différents acteurs au calme et à la poursuite du dialogue. C’est pourquoi un scénario de défi tel que présenté a peu de chances de faire son chemin vers l’Assemblée.
Mais pourquoi le président Berry a-t-il fixé le 28 avril comme date ultime pour le règlement de ce dossier ? Les sources proches du président de la Chambre précisent que la poursuite de débats infructueux sur ce sujet est de nature à discréditer le processus de dialogue interne et pourrait remettre en question les acquis déjà réalisés. Or il estime que d’importants succès ont déjà été enregistrés, réalisant une sorte d’équilibre entre les deux principaux camps, le bloc chiite dans sa double composante et celui des Forces du 14 Mars, sur les sujets des relations libano-syriennes, des armes palestiniennes hors des camps et surtout de la reconnaissance de la libanité des fermes de Chebaa. Ce serait donc dommage de tout saboter parce que le dossier de la présidentielle ne peut être réglé par les seuls Libanais. Berry a donc jugé préférable de fixer un délai au-delà duquel il faudra tourner la page et passer à un autre sujet. Selon ses proches, Berry aurait plutôt le sentiment que l’on se dirige vers une prorogation du statu quo actuel. Mais au Liban, l’imprévu est toujours possible. Il pourrait cette fois se traduire par l’ouverture d’une brèche dans le mur des relations libano-syriennes…

Scarlett Haddad, L'Orient Le Jour.

6 avril 2006

PM Rafic Hariri

Deux témoins entendus dans l’affaire Hariri.

pm_rafic_haririLe juge d’instruction près la Cour de justice dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, Élias Eid, a interrogé hier deux témoins dans le cadre de son enquête.
Par ailleurs, Naji Boustany, l’avocat des généraux Raymond Azar et Moustapha Hamdane, arrêtés dans le cadre de cette même affaire, a demandé hier le retrait des mandats d’arrêt émis à leur encontre, leur relaxation ou bien leur placement sous surveillance judiciaire. M. Eid a transmis la demande au procureur général près la Cour de justice, le juge Saïd Mirza.

6 avril 2006

Le Liban Entre Confessionnalisme Et Laïcité

Colloque à Paris sur « le Liban
entre confessionnalisme et laïcité ».

Dominique Voynet, sénatrice de Seine-Saint-Denis, organise, en partenariat avec le mouvement de la Gauche démocratique, le Courant du futur et le Rassemblement pour la démocratie au Liban, un colloque sur le thème : « Liban : entre confessionnalisme et laïcité, une cohabitation est-elle possible ? » Le colloque aura lieu à Paris le samedi 8 avril au Sénat, salle Médicis, et portera sur les axes suivants : « Histoire du Liban : histoire de ses communautés ? » ; « Les expériences d’une laïcité à la libanaise » ; « Vers la paix civile : quelques propositions ».

L'Orient Le Jour.

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