L’ancien chef de l’État a reçu l’ambassadeur saoudien
Gemayel : La priorité est aujourd’hui à l’élection présidentielle

L’ancien chef de l’État, Amine Gemayel, a reçu hier l’ambassadeur d’Arabie saoudite, Abdel-Aziz Khoja, avec lequel il a notamment évoqué les derniers développements sur la scène locale.
« J’ai voulu écouter le président Gemayel au regard de sa grande expérience, et parce qu’il faut encourager le dialogue. Nous sommes particulièrement heureux de voir les Libanais réunis autour d’une même table », a dit le diplomate saoudien, soulignant que le Liban est « aux portes d’une nouvelle étape, pleine d’espoir et d’optimisme. Le Liban va faire partie des pays stables et prospères du monde arabe », a-t-il même prédit.
À la question de savoir si des solutions aux armes du Hezbollah et à la présidence de la République seront trouvées à Khartoum, il a réaffirmé que tous ces sujets « se règlent autour de la table de dialogue. Personne, excepté les Libanais, ne peut trouver une solution aux problèmes des Libanais ; tous les pays arabes et tous ceux qui aiment le Liban ont foi en cela, foi en l’expérience, la culture et la vision des Libanais », a-t-il insisté, promettant l’aide de tous les pays frères et amis. Y a-t-il des idées ou une initiative saoudiennes en ce sens ? « Il y a de l’encouragement et du soutien à l’initiative du dialogue », a répondu l’ambassadeur Khoja.
Quant à Amine Gemayel, il a rendu hommage au rôle « constamment positif » de Ryad, précisant que le contact est permanent avec les responsables saoudiens, « dont la préoccupation est d’aider le Liban à sortir de la crise dans laquelle il se débat ».
Et aux journalistes qui lui disaient que d’aucuns pensent que les rounds du dialogue ne régleront en rien le problème des armes du Hezb et celui de la présidence, il a demandé de « ne pas anticiper les choses » ni de sauter aux conclusions hâtives. « Si nous n’étions pas conscients de la gravité de la situation et de nos responsabilités, nous ne nous serions pas mis à table pour débattre avec sérieux, clarté, transparence et ouverture », a dit l’ancien n°1 de l’État. « On ne peut qu’aboutir à un résultat », a-t-il ajouté, affirmant que les Quatorze n’allaient pas entrer dans le jeu des noms de présidentiables.
Pourquoi les forces du 14 Mars ne nomment pas un président ou ne se mettent pas d’accord sur un seul candidat ? « Personne ne met la charrue devant les bœufs, et je me demande bien si le problème serait réglé par des propositions de noms… Il n’est pas permis que la présidence de la République soit un poste vacant ; aujourd’hui, nous débattons pour savoir comment régler la situation de la présidence avant d’envisager les noms », a répondu Amine Gemayel. Le chef suprême des Kataëb a enfin estimé que la question de la loi électorale doit prendre tout le temps nécessaire afin d’aboutir à maturation : « La priorité aujourd’hui va à l’élection présidentielle et nous essayons d’y remédier rapidement, afin d’éviter que la crise économique ne redouble d’intensité », a-t-il conclu.

L'Orient Le Jour.

Amine Gemayel Et Abdel Aziz Khoja

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