Les lois libanaises
et leur compatibilité avec le droit international
au centre de la réunion.
Brammertz au siège de l’Ordre des avocats de Beyrouth.

Dans une démarche inattendue, en tout cas la première du genre depuis son entrée en fonction à la tête de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri, le magistrat Serge Brammertz s’est rendu hier au siège de l’Ordre des avocats de Beyrouth. Il y a été accueilli par le bâtonnier Boutros Doumit et par les membres du Conseil de l’Ordre, notamment MM. Mohammad Chéhab, Wagih Massaad, Sélim Gharios, Majed Fayad, Jean Selwane, Nohad Jabr, Pierre Hanna et Bassam Halabi.
Comme à son habitude, M. Brammertz n’a fait aucune déclaration à l’issue de cette rencontre et il a fallu se contenter du communiqué publié par l’Ordre des avocats. Selon ce communiqué, les débats étaient essentiellement techniques et ont porté sur la méthode de travail de la commission d’enquête internationale, ainsi que sur les dispositions des deux codes pénal et de procédure pénale libanais, à la lumière de la formation d’un tribunal à caractère international pour juger les assassins présumés de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri.
L’Ordre des avocats de Beyrouth a proposé ses services pour des consultations éventuelles afin de combler les lacunes des lois libanaises, parfois incompatibles avec le droit international. Toujours selon le communiqué, le bâtonnier Boutros Doumit a insisté sur la nécessité de tenir les audiences du futur tribunal à caractère international hors du Liban, proposant au besoin l’aide d’avocats libanais pour aider les magistrats qui composeront ce tribunal.

L'Orient Le Jour.

Serge Brammertz

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