Le Dialogue

Les débats reportés à lundi prochain
pour de plus amples concertations locales et internationales.
Premières escarmouches « sans tabous »
sur la présidence à la table du dialogue.

Le troisième round de la conférence nationale de dialogue n’a peut-être pas abouti à des résultats concrets hier, comme beaucoup l’auraient espéré, mais il a au moins permis de poser pour la première fois, et « sans tabous » – pour reprendre l’expression du député Saad Hariri – la question de la présidence de la République.
Privés une nouvelle fois du député Ghassan Tuéni, qui s’est absenté pour des raisons de santé, les chefs ont ainsi engagé hier le processus qui devrait en principe les mener à trouver une solution à la question présidentielle.
Le débat a commencé dans une ambiance électrique, en raison des escalades verbales des derniers jours autour de la présidentielle, notamment de la part du député Michel Aoun, qui avait qualifié mardi ses partenaires à la table du dialogue de « Rustom Ghazalé de l’argent et du féodalisme politique ». Mais l’atmosphère s’est progressivement détendue, les participants ayant tous exprimé leur opinion « avec la plus grande franchise », selon le président de la Chambre, Nabih Berry.
Les débats, qui ont permis aux chefs de se livrer à leurs premières escarmouches sur la question de la présidence, ont été reportés à lundi prochain pour de plus amples concertations locales et internationales.

L'Orient Le Jour.