Emile Lahoud

Le dossier libanais ne figure pas à l’ordre du jour,
indique le ministre des AE.
Lahoud et Salloukh discutent des préparatifs du sommet arabe.

Le chef l’État, Émile Lahoud, s’est entretenu hier au palais de Baabda avec le ministre des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh. Au cours de la réunion, l’ordre du jour du sommet arabe qui se tiendra la semaine prochaine à Khartoum a été discuté. Il a également été question des dossiers qui seront traités durant la conférence des ministres arabes des Affaires étrangères qui débutera samedi dans la capitale soudanaise et qui précédera le sommet arabe.
À l’issue de l’entretien, le ministre des Affaires étrangères a déclaré aux journalistes qu’il s’est entretenu avec le chef de l’État des rencontres qui auront lieu en marge du sommet, ainsi que de la rédaction du projet de résolution relatif au Liban et qui avait déjà été adopté par les ministres arabes des Affaires étrangères. Ce projet de résolution, a-t-il rappelé, met l’accent sur le soutien des États arabes au Liban.
M. Salloukh a également indiqué qu’il a évoqué avec le président de la République les rapports diplomatiques qui parviennent au ministère des Affaires étrangères ainsi que la recommandation que le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a soumis au Conseil de sécurité. Il a rappelé que cette recommandation est relative à la création d’un tribunal à caractère international pour juger ceux qui sont accusés d’avoir assassiné l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et le député Bassel Fleyhane.
Le ministre des Affaires étrangères a aussi précisé que la délégation diplomatique libanaise qui s’est rendue à New York suit avec des représentants de pays étrangers et des responsables onusiens les sujets, discutés en Conseil de sécurité, concernant le Liban.
Par ailleurs, dans une déclaration à la télévision al-Manar, M. Salloukh a déclaré que le dossier libanais ne figure pas à l’ordre du jour du sommet arabe. Le dossier libanais, a-t-il dit, sera discuté en marge du sommet, soulignant que les modalités logistiques pour la formation d’une délégation présidée par le chef de l’État et comprenant le Premier ministre sont prêtes. C’est au Premier ministre de décider si le Liban sera représenté par une délégation unifiée.
Commentant les propos de l’émissaire spécial de Kofi Annan pour le suivi de l’application de la 1559 Terjé Roed-Larsen, sur le fait que la ligne bleue constitue la ligne frontalière entre le Liban et Israël, M. Salloukh a indiqué que les propos de M. Roed-Larsen n’engagent pas le Liban.
Pour en revenir aux audiences du président de la République, le chef de l’État a reçu l’ancien ministre Zaher Khatib, l’ancien député Antoine Haddad ainsi que le nouveau président de l’Université libanaise, Zouheir Chakar.

L'Orient Le Jour.